Selon une étude menée par le Défenseur des droits en 2024, 25% des femmes actives déclarent avoir été victimes d’agissements sexistes au travail au cours des cinq dernières années. De plus, une enquête de l’Institut national d’études démographiques (INED) révèle que 10% des femmes salariées ont été victimes de harcèlement sexuel au travail au cours de leur carrière professionnelle.

Les agissements sexistes et le harcèlement sexuel sont deux phénomènes distincts, mais souvent confondus. Les agissements sexistes se caractérisent par des comportements, des propos ou des attitudes qui portent atteinte à la dignité ou créent un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant pour une personne en raison de son sexe. Le harcèlement sexuel, quant à lui, est une infraction pénale qui implique une répétition de propos ou de comportements à connotation sexuelle ou sexiste.

En l’absence de témoins, il peut être difficile de rapporter des preuves d’agissements sexistes ou de harcèlement sexuel. Cependant, il existe des moyens de prouver ces comportements. Tout d’abord, il est important de conserver toutes les preuves écrites, telles que les e-mails, les SMS ou les lettres. Ensuite, il est recommandé de tenir un journal détaillé des événements, en notant les dates, les heures, les lieux et les témoins éventuels (je vous recommande d’utiliser la plateforme MEMO DE VIE). Enfin, il est possible de recourir à des témoignages de collègues ou de supérieurs hiérarchiques, même s’ils n’ont pas été témoins directs des faits.

Pour mieux comprendre la différence entre agissements sexistes et harcèlement sexuel, voici quelques exemples pratiques :

En conclusion, les agissements sexistes et le harcèlement sexuel sont deux phénomènes distincts, mais souvent liés. Je constate dans ma pratique que dans certains dépôts de plainte pour harcèlement sexuel, les agissements sexistes étaient présents mais banalisés.