Avez-vous des préjugés sur les salariés victimes de violences conjugales ?

Préjugés sur les salariés victimes de
violences conjugales

Les préjugés de la société, des employeurs, des collègues à l’égard des victimes de violences conjugales constituent un obstacle supplémentaire pour ces dernières.

Ces stéréotypes peuvent entraver leur parcours professionnel et limiter l’accès aux ressources dont elles pourraient bénéficier.

« C’est un problème personnel »

Les employeurs, les collègues peuvent minimiser l’impact des violences conjugales sur la vie professionnelle, considérant qu’il s’agit d’une affaire privée.

Les violences conjugales ne sont pas une affaire privée, mais un problème de société qui a des répercussions importantes sur la vie professionnelle de la victime.

Dans la vraie vie

Une salariée, victime de violences psychologiques, arrive en retard à plusieurs reprises car son conjoint la harcèle par téléphone pendant la nuit, l’empêchant de dormir. Ces absences répétées impactent directement son travail et l’entreprise.

« Elle exagère »

Les témoignages des victimes peuvent être mis en doute, les employeurs, les collègues pouvant penser qu’elles cherchent à se victimiser ou à obtenir des avantages.

Les victimes de violences conjugales subissent souvent des traumatismes psychologiques profonds qui peuvent altérer leur perception de la réalité. De plus, la peur de représailles peut les amener à minimiser leurs souffrances.

Dans la vraie vie

Une salariée présente des ecchymoses sur les bras, mais explique qu’elle s’est cognée. En réalité, ces marques sont le résultat de coups portés par son conjoint.

« Elle n’est pas efficace au travail »

Les conséquences psychologiques et physiques des violences conjugales peuvent entraîner une baisse de productivité ou des absences fréquentes, ce qui peut être interprété comme un manque de professionnalisme.

Les violences conjugales ont des conséquences importantes sur la santé mentale et physique des victimes, ce qui peut affecter leur concentration, leur mémoire et leur capacité à prendre des décisions. Cela ne signifie pas qu’elles ne sont pas compétentes.

Dans la vraie vie

Un salarié, victime de violences psychologiques, a du mal à se concentrer sur ses tâches et fait des erreurs plus fréquemment. Ces difficultés sont directement liées au stress et à l’anxiété causés par sa situation personnelle.

« Les hommes ne peuvent pas être victimes de violence conjugale, car un homme c’est fort »

Notre société considère que les hommes se doivent d’être fort et il n’est pas concevable qu’ils vivent des violences conjugales.

Toutes les violences conjugales sont interdites par la loi qu’elles visent une femme ou un homme mariés, pacsés, en union libre, qu’elles soient physiques, psychologiques, verbales, économiques, sexuelles…

Dans la vraie vie
100 000 hommes déclarent avoir été victimes d’au moins un acte de violence physique ou sexuelle au sein du couple.
3% des hommes victimes déposent plainte
25 hommes sont morts par an, sous les coups de sa femme
1 homme meurt tous les 14 jours sous les coups de sa femme

« Les victimes de violence conjugale sont des fragiles qui n’ont pas de caractère »

Notre société considère qu’il est facile de quitter un (e) partenaire et de ne pas se laisser faire.

Les victimes sont parfois ambivalentes ou indécises.

Le cycle de la violence conjugale amène la victime à douter de ses perceptions et à croire qu’elle est responsable de ce qu’elle subit.

De plus, une des stratégies utilisées par les partenaires violents consiste à isoler, ce qui favorise une dépendance sur plusieurs plans, tels que social et économique.

Dans la vraie vie

Il n’existe pas de « profil type » de victime de violence conjugale. Cette idée est un stéréotype qui contribue à minimiser la réalité complexe de ces situations.

Toute personne, quel que soit son âge, son origine sociale, son niveau d’études ou son statut professionnel, peut être victime de violences conjugales.

Conséquences de ces stéréotypes

Victimisation secondaire : En attribuant la responsabilité de la violence à la victime, on la blâme et on déresponsabilise l’agresseur.
Obstacle à l’aide : Ces stéréotypes dissuadent les victimes de chercher de l’aide, car elles se sentent jugées ou incomprises.
Perpétuation des violences : En minimisant la gravité des violences et en blâmant la victime, on contribue à normaliser ce phénomène et à le perpétuer.

Soucieux de présenter l’entreprise comme un « refuge », les employeurs sont de plus en plus nombreux à afficher leur engagement contre les violences conjugales.

À l’instar de L’Oréal, Korian, EDF ou encore BNP Paribas, une dizaine de grands groupes ont mis en place des dispositifs de prévention, de repérage et d’orientation des salariés qui vivent des violences conjugales.

Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE)

La RSE englobe les initiatives volontaires des entreprises pour intégrer des préoccupations sociales, environnementales et économiques.

La prise en charge des violences conjugales peut être intégrée au titre de la politique de RSE d’une entreprise.

Employeurs, élus du CSE

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